1.Hyères - Le Roqueirol
références documentaires : Patrimoine XXe architecture domestique
référence cadastre : BT 27référence Hyères BT
n° répertoire : BT 1
photos : J.C. Bruno 2007
conception réalisation : (2008) J.C. BRUNO (Urbaniste), J. MORELLI (Architecte du Patrimoine), C. BRON (Historienne d'Art)
référence photos : H BT1
référence documentation : Mairie, Service Urbanisme
désignation, adresse : Le Roqueirol, quartier de Martinet, place de Noailles
coordonnées Lambert : 908829,13 ; 97683,22
statut/ gestionnaire : Copropriété - CGI
programme : 176 logements et Centre commercial
dates et auteurs : PC du 6 mai 64
Bât A : Le Bach conformité le 02/04/71, DAT : 26/11/67, R+5
Bât E : Le Bellini DAT 20/17/72, CC 09/10/72 R+9
Bât B et D (Brahms et Berlioz, DAT 29/07/70, CC 03/11/72, PC 6/05/64, R+5
Bât C : Le Beethoven, PC le 04/02/64, DAT 19/01/66, CC 7/07/66
Architectes : Bernard Denjoy et Jacques Vissière
maître d'ouvrage : SCI Roqueirol
Oliviero, Courtignon 50, Av. Georges Clémenceau Hyères
composition typologie : Logements et commerces. Tour (R+9) et 4 barres (R+5)
éléments techniques bâtis : Structure gros œuvre : Ossature en BA, remplissage en agglos
caractéristiques : Opération inscrite à l'intérieur d'une grande parcelle où s'organisent de façon quasi autonome des immeubles sur pilotis et où les espaces intérieurs ont des vocations différentes : stationnement et jardins.
Historique :
L'opération Le Roqueirol se situe en périphérie de la ville existante. En effet les terrains se trouvaient juste en dessous de la voie de chemin de fer du littoral de Toulon à Fréjus (fermé définitivement en 1948) et des délaissés ferroviaires, formant une rupture franche de l'urbanisation. La gare de la ville d'Hyères donnait sur la place Théodore Lefébvre (médiathèque actuelle).
Cette opération s'inscrit en extension de l'urbanisation du début XXe typique de la ville d'Hyères (tourisme hivernal) selon le plan d'Aménagement et de Reconstruction Communal de la ville de l'après-guerre, le tracé de la voie de chemin de fer devenant une voie communale.
Edifice :
L'opération Le Roqueirol est inscrite à l'intérieur d'une grande parcelle où s'organisent de façon quasi autonome des immeubles sur la base d'un système de circulation très libre mais où les espaces intérieurs ont des vocations différentes : stationnement et jardins.
La spécificité commune à tous les bâtiments est la transparence des RdC. Les bâtiments sont sur pilotis, Les halls d'entrée en bois et verre sont transparents sur toute l'épaisseur du bâtiment. On remarque dans les plans que la volonté était d'occuper ces espaces par une végétation traversant les bâtiments, privilégiant la circulation libre. Aujourd'hui ces espaces sont totalement goudronnés.
La tour fait exception car une plateforme bâtie gère les espaces des commerces, les communs, les dénivelées du sol naturel et la circulation en liaison entre les édifices.
Les structures porteuses (pilastres et poutres) de la tour et sa plateforme au RdC sortent du bâtiment pour devenir en façade un élément de décor (voir pilastres avec ces éléments en forme de fourche ou tirant). La casquette au dernier étage de la tour reprend le motif de la vague présent dans les jardins.
Les façades recevant les pièces de jour sont animées par des balcons filants avec des garde-corps composés d'une allège pleine surmontée d'un barreaudage vertical. Les façades arrière reçoivent des balcons en partie fermés par des panneaux béton pour masquer les séchoirs. Les garde-corps sont soit pleins soit ajourés par des barreaudages verticaux coupant l'horizontalité des façades. Le garde-corps des halls d'entrée est composé d'une lisse épaisse en béton armé maintenue par de minces potelets en acier (voir photo).
Les accès automobiles et piétons au garage enterré sont traités avec une casquette en béton et en forme de vague mettant en évidence le côté plastique de la structure. Le minéral et le végétal s'expriment en même temps sur les espaces en RdC.
Auteur (s) :
Bernard Denjoy architecte DESA né à Lamarche (Vosges) le 23 juin 1926, fait ses études secondaires au Lycée Louis le Grand et entre à l'Ecole Spéciale d'Architecture en 1945 dans l'atelier d'Auguste Perret et sort architecte en 1951. Il complète ses études à l'institut d'urbanisme de l'université de Paris et s'inscrit à l'ordre des architectes en 1953. Il s'installe à Nice avec Jean Pierre Grenard et monte le Cabinet Grenard et Denjoy jusqu'à la retraite de Monsieur Grenard en 1961. Ce dernier est remplacé par Jacques Vissière, le cabinet devenant Denjoy et Vissière.
L'activité du cabinet est arrêtée dans les années 1990.
Il réalise essentiellement des ensembles de logements dans les Alpes Maritimes et dans le Var, notamment à Cagnes sur mer avec l'opération du boulevard Kennedy, à Nice la ZAC Coppet- Renoir, au Lavandou l'ensemble le Surplage.
Jacques Vissière né à Nice en 1933 fait ses études à l'Ecole Spéciale d'Architecture. Il s'associe avec Bernard Denjoy en 1961 ; au sein du cabinet Denjoy et Vissière à Nice ; il arrête son activité en 1998.
Il est président du Conseil de l'Ordre National des Architectes entre 1982 et 1986.
Fichier associé :
- Notice monographique documentée
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